Le 31 juillet 2012, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a annoncé la mise en place de 15 « zones de sécurité prioritaires » (ZSP) sur le territoire national (1). Objectif de ces zones ? « Mettre en place une action de sécurité renforcée sur des territoires bien ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population », a expliqué le ministère de l’Intérieur. En pratique, ces ZSP concernent aussi bien des secteurs de délinquance urbaine que des zones rurales. L’idée serait de favoriser une action conjointe de différents services de l’Etat dans les secteurs concernés : « police et gendarmerie, mais aussi justice, fisc ou encore différents services en charge de la répression des fraudes diverses », a fait savoir l’AFP. Reste encore à déterminer la place qui sera réservée aux forces de police municipale dans ce nouveau dispositif. Cette annonce ferait-t-elle déjà des émules sur le terrain ? Christian Estrosi, ancien ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, maire de Nice (commune non concernée par le nouveau dispositif « ZSP ») a annoncé, le 21 août, qu’il comptait mettre en place sa propre zone de sécurité prioritaire. Le fonctionnement de cette dernière devrait reposer sur une équipe de médiateurs locaux mais également d’agents de sécurité privée…
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Note
(1) Selon Le Parisien/Aujourd’hui-en-France, les 15 zones prioritaires prédéfinies se situeraient dans les départements suivants : Seine-Saint-Denis (deux zones à Saint-Denis et Saint-Ouen), Paris (XVIIIe), Yvelines (Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville), Essonne (la cité des Tarterêts à Corbeil-Essonnes), Somme (Amiens), Nord (Lille), Oise (Méru et Chambly), Moselle (Fameck et Uckange), Bas-Rhin (Strasbourg), Rhône (Lyon IXe, quartier de la Duchère), Bouches-du-Rhône (quartiers nord de Marseille, Gardanne et Bouc-Bel-Air), Gard (Vauvert et Saint-Gilles), Hérault (Lunel et Mauguio) et Guyane (Cayenne, Matoury, Remire-Montjoly).